La République Centrafricaine a connu pendant plusieurs années, des moments difficiles, dus à l’instabilité sécurité, provoquée par les crises militaro-politiques. Cela a impacté sur la croissance économique et a freiné le développement du pays.
Malgré l’installation des autorités légalement établies à la tête de l’Etat et l’appui des partenaires internationaux, les menaces des groupes armés restent un défi pour le gouvernement.
C’est dans cet objectif que récemment à New York, le Chef de l’Etat Faustin Archange Touadera a dans son discours de circonstance, sollicité le soutien de la Communauté internationale pour la stabilisation de la République Centrafricaine.
«Profondément touchée par ces crises militaro-politiques qui ont miné son développement économique et social, la République Centrafricaine tente de sortir de cette période sombre de son histoire et a besoin de soutien et de l’accompagnement de l’ensemble de la Communauté internationale. Elle estime que seule, une politique de la réconciliation véritable, fondée sur la stricte application de la justice et la réparation des victimes peut apporter la paix et la stabilité, sans lesquelles, aucun développement n’est possible. Dans ce contexte, une Cour Pénale Spéciale composée des magistrats centrafricains et internationaux a été instituée pour enquêter et juger les auteurs de violations du droit international humanitaire. En plus de la tenue des assises du dialogue républicain, des différents mécanismes, constituent autant d’éléments de thérapie à la réconciliation déployée par le gouvernement », a-t-il lancé.
En poursuivant, il a ajouté qu’en dépit de l’amélioration de la situation, la République Centrafricaine continue de faire face à des cycles de violences, opérés par certains groupes armés, menaçant directement la vie sociale et économique de la population civile à l’intérieur du pays. A cet effet, le pays sollicite l’appui des pays frères et amis pour démanteler les sources d’approvisionnement des groupes armés qui défient les forces régulières.
Cet appel intervient au moment où la République centrafricaine commence peu à peu à retrouver la quiétude. Ce qui est une alerte forte pour le retour définitif de la stabilité dans ce pays longtemps meurtri par les multiples crises.
Martial GBATE