C’est devenu une routine en Guinée Equatoriale, des centaines de milliers de personnes sont expulsées de leur domicile sous les ordres du Vice-Président, Nguema Obiang Mangue et se retrouvent à la rue. Ces expulsions se font en dehors de toute procédure régulière, sans que les intéressés aient été consultés, avertis selon des modalités satisfaisantes, ni même dédommagés.
Les expulsions forcées peuvent avoir des conséquences dramatiques, en particulier pour les personnes qui vivent déjà dans la pauvreté. Les victimes d’expulsions forcées perdent non seulement leur logement (qu’elles avaient parfois construit de leurs mains) et leurs biens personnels, mais aussi leur réseau social. Une fois expulsées, elles n’ont souvent plus accès à l’eau potable, à la nourriture, aux installations sanitaires ; elles perdent leur moyen de subsistance, leurs possibilités de se soigner et d’envoyer leurs enfants à l’école. Les agents de la force publique chargés de réaliser les expulsions agissent souvent avec brutalité, n’hésitant pas, parfois, à avoir recours à des armes à feu.
Pour cela, le Collectif Union pour Sauver les Equato-Guinéens (CUSEG), a recueilli des informations concernant des expulsions de masse menées en Guinée équatoriale. Aux quatre coins du pays, le Vice-Président Nguema Obiang Mangue donne des ordres, au mépris de la législation régionale, notamment de la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples, ainsi que de la CEMAC.
Aussi, les panafricanistes, défenseurs des droits humains se sont insurgés face à cette situation, exigeant que soit respecté le droit de chacun de disposer, d’un logement décent et appelant les gouvernements de la Guinée Equatoriale, à mettre un terme aux expulsions forcées.
Malgré l’extrême dénuement et les souffrances engendrés par les expulsions, certains, au sein des communautés victimes de ces agissements, parviennent à trouver suffisamment de courage et de détermination pour lutter, afin de faire respecter leurs droits fondamentaux.
Le Collectif Union pour Sauver les Equato-Guinéens (CUSEG), dénombre plus de 1 500 familles ont été expulsées ces derniers mois, pour laisser la place à des résidences privées pour les autorités du pays et leurs proches. Les démolitions concernent aussi bien la capitale, Malabo,
que les grandes villes du continent, comme Bata, principal centre d’activités. Bon nombre des maisons démolies étaient des constructions en dur situées dans des quartiers bien implantés, où la plupart des habitants possédaient des titres de propriété foncière.
Juan CARLOS