Le Conseil de sécurité des Nations unies a prolongé le mandat de la mission de maintien de la paix de l’organisation en République démocratique du Congo, jusqu’au 20 décembre 2023, jour prévu pour les élections générales dans le pays.
La résolution 2266 présentée par la France a été votée à l’unanimité par les 15 membres du Conseil. Le texte plafonne les effectifs autorisés de la mission à 13 500 militaires, 660 observateurs militaires et officiers d’état-major, 591 policiers, et 1 410 membres d’unités de police constituées.
La résolution n’est pas distincte de la précédente exclue le nombre des membres de la police qui passe de 1050 à 1410.
Le conseil de sécurité a encouragé le Secrétariat général de l’ONU à « envisager une nouvelle réduction du niveau de déploiement militaire de la MONUSCO, conformément à la stratégie conjointe sur le retrait progressif et échelonné de la mission », lit – on dans la résolution.
Elle définit les priorités stratégiques de la MONUSCO : « la protection des civils, l’appui à la stabilisation et le renforcement des institutions étatiques et aux réformes de la gouvernance et de la sécurité ».
L’une des plus importantes missions de maintien de la paix du monde, la MONUSCO a été déployée depuis plus de 20 ans dans le pays. Ses casques bleus sont régulièrement accusés par la population de l’Est d’inefficacité dans la lutte contre les groupes armés qui sévissent dans la zone depuis trois décennies.
Plusieurs manifestations meurtrières ont eu lieu cette année pour exiger le départ de la mission. Le président congolais Félix Tshisekedi a estimé qu’après les scrutins du 20 décembre, rien ne saurait justifier la présence des casques bleus dans le pays.
Paul ANDRE