Entre 2020 et 2024, le Togo a franchi un cap décisif dans sa politique de décentralisation, en misant sur la diplomatie locale comme vecteur de développement territorial. Selon un rapport, 52 conventions de coopération décentralisée ont été signées, dont 39 sont actuellement actives, impliquant 38 des 117 communes du pays. Ces partenariats ont permis de mobiliser près de 1,2 milliard FCFA pour des projets locaux.

Cette dynamique, soutenue par le programme ProDeG IV de la coopération allemande, illustre une volonté politique affirmée du gouvernement : faire des communes togolaises des acteurs internationaux du développement. Fait notable, plus de la moitié des accords actifs relèvent de la coopération Sud-Sud, traduisant une diversification géographique et une solidarité régionale renforcée.

Mais cette montée en puissance s’accompagne de défis structurels. Le rapport pointe la nécessité d’améliorer la transparence dans la gestion des fonds, de renforcer l’équipement technique des communes, et de clarifier le rôle du ministère en charge de la décentralisation.

Le processus de décentralisation togolais lancé en 2019, s’impose désormais comme un levier stratégique pour l’attractivité territoriale, l’innovation administrative et la participation citoyenne. En rapprochant les centres de décision des populations, le gouvernement togolais redéfinit les contours de sa gouvernance locale plus inclusive, plus connectée, et résolument tournée vers l’avenir au service du peuple.

Adjo Massan

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