Le Burkina-Faso, le Mali et le Niger ont de nouveau assumé leur choix d’affirmer leur souveraineté face aux manœuvres extérieures. A la 2ème session du Conseil des Ministres de l’UEMOA les trois pays ont claqué la porte à l’institution monétaire sous-régionale, pour refus de désigner le Burkina à la présidence de l’UEMOA.

Cette décision historique des pays de la Confédération de l’AES, marque un tournant dans la redéfinition des rapports géopolitiques. Cet acte dépasse une simple réaction politique : il illustre une volonté souverainiste face à une logique d’exclusion qui s’écarte des principes fondateurs de l’Union.

Le refus de désigner le Burkina Faso à la présidence tournante de l’UEMOA, en dépit de l’article 11 du traité, est perçu par les États de l’AES comme une humiliation diplomatique et un mépris ouvert des règles établies. Par ce geste fort, les trois nations sahéliennes traduisent leur engagement à ne plus se soumettre aux mécanismes d’un système qu’elles jugent obsolète et politiquement orienté.

Ce départ retentissant est porteur d’un message: l’AES ne cédera pas aux arrangements institutionnels dictés par des intérêts extérieurs. Cet épisode à l’UEMOA, est désormais une preuve que ces organisations africaines ne sont que l’ombre d’elles-mêmes, guidées par des intérêts extérieurs, puisqu’incapables de respecter ses propres textes réglementaires. Il rappelle le scénario avec la CEDEAO conduisant au départ des pays de l’AES.

Ainsi, ce départ fracassant du Conseil des Ministres de l’UEMOA ne se limite pas à un simple désaccord. Il symbolise une volonté manifeste et irréversible de désengagement vis-à-vis d’un cadre institutionnel jugé injuste, exclusif et inadapté aux ambitions souverainistes de l’AES.

Adjo Massan

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