L’adoption de la carte d’identité biométrique et du passeport électronique communs au sein de la Confédération des États du Sahel (AES) marque une étape décisive dans la concrétisation de l’intégration régionale voulue par les présidents Ibrahim Traoré, Assimi Goïta et Abdourahamane Tiani.
Cette réforme incarne une volonté politique affirmée de bâtir une union fondée sur la souveraineté, la sécurité et la solidarité. En harmonisant les documents d’identité, l’AES dépasse le cadre administratif pour affirmer une identité sahélienne partagée, facilitant la libre circulation des citoyens et renforçant la cohésion entre les peuples du Mali, du Burkina Faso et du Niger.
Ces documents traduisent une rupture avec les anciennes dépendances et une orientation vers une gouvernance confédérale autonome. Ils impliquent une coordination technologique, une mutualisation des données sécuritaires et une simplification des démarches administratives.
Le e-passeport AES et la carte biométrique deviennent des symboles de dignité, d’appartenance et de mobilité, tout en répondant aux défis sécuritaires de la région. Leur adoption appelle à une pédagogie civique, à une mobilisation institutionnelle et à une appropriation populaire, pour que chaque citoyen se reconnaisse dans cette nouvelle architecture confédérale. L’AES franchit ainsi un cap décisif vers une intégration concrète, inclusive et résiliente.
Adjo Massan