L’adoption du nouveau Code des personnes et de la famille par l’Assemblée Législative de la Transition marque une étape décisive dans la refondation juridique et sociale du Burkina Faso. Ce texte, salué pour son unanimité et son ancrage dans les réalités nationales, reflète une volonté affirmée de concilier modernité juridique et respect des valeurs culturelles africaines.

L’intégration du mariage coutumier et religieux dans le droit positif burkinabè constitue une avancée majeure. Elle reconnaît enfin la légitimité de pratiques ancestrales qui, bien que profondément enracinées dans la société, étaient longtemps reléguées à la périphérie du droit officiel. Cette reconnaissance juridique permet non seulement de renforcer la cohésion sociale, mais aussi de valoriser les traditions locales comme fondement de la famille burkinabè.

Ce nouveau Code s’inscrit dans une dynamique de refondation où l’éducation aux valeurs citoyennes et africaines occupe une place centrale. Il ne s’agit pas simplement d’un texte de loi, mais d’un outil de transformation sociale, porteur d’une vision : celle d’une société solidaire, juste et fidèle à ses repères culturels. En cela, il répond aux aspirations profondes du peuple, qui réclame un cadre juridique en phase avec ses convictions et son identité.

Dans un contexte mondial marqué par des tensions entre universalité des droits et souveraineté culturelle, le Burkina Faso fait le choix d’un modèle juridique enraciné, assumé et tourné vers la consolidation de ses valeurs. Ce Code est donc l’expression d’un projet de société, d’une volonté politique de redonner sens à la famille, à la citoyenneté et à la dignité collective.

Adjo Massan

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