La mort de Safiatou Lopez/Zongo, activiste burkinabè en exil, survenue à Accra dans la nuit du 13 au 14 septembre 2025, est plus qu’un drame personnel, une triste fin pour quelqu’un qui a dédié sa vie à servir les intérêts de la France ou la Côte d’Ivoire au détriment de son pays d’origine. Elle révèle une vérité amère, que beaucoup de ces personnes défendant ces causes ignorent. Les pays impérialistes n’ont pas d’amis, seulement des intérêts.
Celle qui avait choisi de défendre les causes de ces puissances étrangères, souvent contre les intérêts de son propre pays (elle faisait également partie des voix critiques du pouvoir du président du Faso, le capitaine Ibrahim Traoré), s’est retrouvée abandonnée au moment où elle avait le plus besoin d’aide. Sa famille parle d’une trahison morale. Et pour beaucoup, cette fin tragique est le prix à payer pour une loyauté mal placée.
Ce cas n’est pas isolé. Ils sont aujourd’hui nombreux à prendre cette voie et à être rejetés une fois devenues inutiles. Le cas de l’ancien président Blaise Compaoré et de son frère François Compaoré en est l’exemple palpable. Il montre que l’amitié avec les puissances étrangères est souvent à sens unique.
Le destin de Safiatou Lopez/Zongo doit servir d’alerte. Les activistes et personnalités africaines qui choisissent de se mettre au service d’intérêts extérieurs doivent comprendre que leur engagement ne garantit ni reconnaissance ni protection. Au contraire, cela peut mener à l’oubli, à l’abandon, voire à l’humiliation.
Ismène Sona