Dans la nuit du mardi 10 au mercredi 11 mai, au moins huit soldats ont été tués au poste de sécurité de Kpinkankandi, à la frontière avec le Burkina Faso. Togo-Bénin-Burkina, même combat, la classe politique togolaise appelle donc à une véritable collaboration des États voisins pour lutter contre le terrorisme.
Depuis 2017, les relations notamment en matière de renseignements se sont multipliées entre les pays de la région réunis au sein de l’opération « Koundalgou ». Leader de l’opposition togolaise, Paul Dodji Apévon, des forces démocratiques pour la République, estime que cette collaboration doit être plus forte : « Je sais qu’ils se concertent, mais je crois qu’ils doivent faire encore plus pour qu’il y ait réellement une vraie solidarité. Il faut un engagement réel des gouverneurs pour aller justement vers ce qu’on peut appeler une solidarité régionale et contre le phénomène. »
Cadre du parti présidentiel l’Union pour la République, Atcholi Aklesso, appelle à l’union nationale après cette attaque au nord du Togo. Il souhaite lui aussi une meilleure collaboration avec les pays voisins et refuse de commenter l’instabilité dans la sous-région : « Je ne me permettrai pas de me prononcer sur la politique intérieure des autres pays, mais le mal qui est là et qui touche tous nos pays, je crois que c’est lui le sujet. Nos États devraient, et ils le font déjà, s’organiser pour le combat. »
Déclaration prémonitoire ? Le 16 avril dernier, le président Faure Gnassingbé avait déclaré : « Le terrorisme ne peut plus être vu comme un problème du Mali, du Niger ou du Burkina Faso. Cela devient un problème de la Cédéao. » Face à un ennemi qui n’a pas de frontières, la mobilisation collective des États devient aujourd’hui essentielle
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