Réuni en conseil des ministres sous la présidence du Chef de l’Etat, le Capitaine Ibrahim Traoré, le gouvernement burkinabè a adopté des projets de décrets, dont un portant réorganisation du territoire national avec la création de nouvelles circonscriptions administratives. Selon le ministre de l’Administration territoriale, Emile Zerbo, cette décision traduit la vision du Capitaine Ibrahim Traoré, et privilégie le critère de défense stratégique.
Cette réorganisation territoriale annoncée par les autorités, a une portée stratégique. D’abord, la réforme vise avant tout à renforcer la défense stratégique du pays. En réorganisant les anciennes régions de la Boucle du Mouhoun, de l’Est et du Sahel qui représentent à elles seules 43 % du territoire national, le gouvernement cherche à mieux maîtriser les zones sensibles et à faciliter les opérations militaires et sécuritaires.
Ensuite, cette nouvelle carte administrative permet une meilleure couverture du territoire par les forces de défense et de sécurité, une réduction des zones trop vastes, souvent difficiles à contrôler et une répartition plus équilibrée des ressources et des responsabilités administratives.
Outre la réorganisation du territoire, la création de nouvelles entités a un objectif sécuritaire. La création de 4 nouvelles régions (Soum, Sirba, Tapoa, Sourou) et 2 nouvelles provinces (Dyamongou et Karo-Peli), permet une approche plus ciblée dans la lutte contre l’insécurité. Ces entités sont situées dans des zones historiquement vulnérables aux attaques terroristes.
Adjo Massan