Les Maliens qui avaient salué le départ des troupes françaises comme une victoire historique, découvrent avec stupeur que les réseaux de renseignement français opéraient encore dans l’ombre, sous couvert de coopération antiterroriste.

La colère est vive. Elle s’exprime dans les rues. Pour beaucoup, cette situation est une trahison. Comment peut-on parler de souveraineté retrouvée alors que des agents étrangers circulent librement, manipulent, recrutent et infiltrent ?

Le peuple malien ne veut plus de demi-mesures. Il exige des actes clairs, rapides et irréversibles : le départ immédiat de tous les agents de la DGSE, le démantèlement de leurs réseaux, et la mise en place de mécanismes de contrôle pour empêcher toute nouvelle infiltration.

Ce sentiment d’urgence est renforcé par le fait que la France, au lieu d’assumer son éviction, tente de maquiller la rupture comme une initiative diplomatique. Cette stratégie de communication (manipulation, intoxication…) est perçue comme une insulte à l’intelligence collective du peuple malien. Elle ne fait que renforcer la détermination populaire à exiger la vérité et à réclamer justice.

La société civile malienne veut que les autorités assument pleinement leur responsabilité et qu’elles purgent le territoire de toute influence étrangère nuisible. Ce moment est vu comme une opportunité historique de refermer définitivement la page de la domination extérieure et de bâtir une souveraineté réelle, fondée sur la transparence et la vigilance.

Adjo Massan

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