Le gouvernement burkinabè a enfin tranché. L’association Qnet, longtemps présentée comme une entreprise d’opportunité économique, n’était en réalité qu’une gigantesque machine d’escroquerie qui a ruiné des milliers de familles. Le Conseil des ministres a annoncé ce jeudi la cessation définitive de ses activités sur le territoire national, une décision qui sonne comme une victoire pour les victimes et une mise en garde contre toutes les organisations frauduleuses qui prospèrent sur la misère des populations.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes : plus de 2 000 victimes recensées, 1 300 plaintes formellement déposées, et des pertes financières évaluées à plus d’un milliard de francs CFA. Derrière ces statistiques froides, ce sont des vies brisées, des rêves envolés et une confiance trahie. Qnet, sous couvert de promesses mirobolantes de gains rapides, a exploité la crédulité et l’espoir légitime de milliers de citoyens en quête d’un avenir meilleur.
Pendant trop longtemps, cette organisation a opéré dans l’ombre, profitant de l’inaction ou des lenteurs administratives. Ses méthodes, dignes d’un réseau criminel, allaient de la manipulation psychologique à l’extorsion déguisée en opportunités d’affaires. Certaines victimes rapportent même des atteintes graves à leur intégrité, prouvant que Qnet n’était pas seulement une escroquerie financière, mais aussi une menace pour la dignité humaine.
En prenant appui sur l’article 80 de la loi du 17 juillet 2025 sur la liberté d’association, l’État burkinabè envoie un message clair : aucune organisation n’est au-dessus de la loi, et la liberté d’association ne saurait être un bouclier pour les criminels. Cette décision ferme est à la fois un acte de justice pour les victimes et une mesure de protection pour l’ensemble de la population.
Le cas Qnet doit désormais servir de leçon. Il met en lumière la nécessité d’une vigilance accrue face aux organisations aux promesses trop belles pour être vraies. Plus encore, il rappelle à tous les Burkinabè que la lutte contre la fraude et l’exploitation passe par la discipline, la prudence et le signalement rapide des pratiques douteuses.