Le multimilliardaire Elon Musk a décidé, vendredi, de suspendre son acquisition de Twitter après avoir fait une offre de 44 milliards de dollars. Il a affirmé vouloir attendre les résultats des analyses sur la proportion de faux comptes sur le réseau social.
La saga Elon Musk et Twitter vient de connaître un énième rebondissement. Le fantasque patron de Tesla a annoncé, vendredi 13 mai, qu’il reportait son acquisition du célèbre réseau social. « L’accord est suspendu dans l’attente des détails autour du calcul suggérant que les faux comptes et comptes de spam ne représentent que 5 % du total des utilisateurs », a précisé Elon Musk… sur Twitter.
Un tweet qui a valu à l’action du réseau social de s’effondrer de plus 20 % dans les échanges électroniques précédant l’ouverture de Wall Street.
La bataille autour des faux comptes entre Elon Musk et les responsables de Twitter durait déjà depuis plusieurs semaines. Le multimilliardaire, qui a offert de racheter Twitter pour 44 milliards de dollars fin avril, avait déclaré qu’une de ses priorités serait de faire un grand ménage dans les utilisateurs afin de bouter ces faux utilisateurs hors du réseau social.
Plus tard, le patron-milliardaire a assuré être « toujours engagé » à racheter Twitter.
La direction de Twitter lui avait retorqué, début mai, qu’il n’y avait que 5 % de « bots » (faux comptes alimentés par des robots) sur la plateforme. Une affirmation qu’Elon Musk semble prendre avec une certaine circonspection.
Mais de là à suspendre son très attendu rachat ? Il faut ajouter que les nuages semblaient s’accumuler ses derniers jours autour de l’accord. D’abord, la déroute des valeurs tech en Bourse a poussé certains commentateurs à se demander si Elon Musk n’allait pas finir par trouver qu’il a payé trop cher pour Twitter. « Il pourrait être tenté de vouloir renégocier les termes de l’accord », suggérait le Guardian, vendredi 9 mai. À cet égard, la suspension de l’offre pourrait être une manière de relancer les négociations.
L’offre d’Elon Musk a aussi attiré l’attention de la SEC – le gendarme américain de la Bourse – qui a ouvert une enquête sur les circonstances dans lesquelles elle a été faite. Il aurait déclaré trop tardivement avoir amassé des actions Twitter avant de faire son offre et la SEC le soupçonne d’avoir masqué ses intentions réelles. Elon Musk trouverait peut-être que le jeu n’en vaut plus la chandelle.
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