La Guinée équatoriale, qui s’apprête à organiser des élections générales le 20 novembre courant, a accusé l’Espagne, la France et les Etats-Unis d’ingérence dans ses affaires intérieures, sur fond de présence de diplomates de ces pays lors de meeting électoraux de l’opposition Equato-guinéenne.
Ça panique au PDGE !!!
Des images ont été publiées sur le site web du Parti démocratique de Guinée équatoriale (PDGE, parti au pouvoir), dimanche dernier, montrant des agents des chancelleries espagnole, française et américaine qui prenaient part au meeting de la Convergence pour la démocratie sociale (CPDS), l’un des partis d’opposition en course pour la présidentielle contre le Président Obiang Nguema, Président depuis 1979.
« Il s’agit d’une ingérence dans les affaires internes de notre pays », a souligné sur son site le PDGE.
D’après certaines informations à notre disposition, le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération de la Guinée Equatoriale, Simeón Oyono Esono Angué, a convoqué, les ambassadeurs d’Espagne, des États-Unis et de France au siège du ministère à Malabo, « pour discuter du fait que des personnels diplomatiques de ces pays participent à des rassemblements de certains partis politiques en Guinée équatoriale, en pleine campagne électorale en vue des élections présidentielles, législatives et municipales du 20 novembre ».
D’après cette même source, le ministre Siméon Oyono Esono Angué a qualifié ces événements d’ingérence dans les affaires intérieures de la Guinée équatoriale et a invité les ambassadeurs Alfonso Barnuevo d’Espagne, David R. Gilmour des Etats-Unis et Laurent Polonceaux de France à éviter ce type d’action à l’avenir, surtout en période électorale.
« En pleine confrontation électorale, nous ne comprenons pas la présence d’agents diplomatiques de ces pays lors des rassemblements des partis politiques, ce que nous considérons une fois de plus, d’interférence », a relevé le ministre des Affaires étrangères de la Guinée équatoriale.
Dans un communiqué publié le 2 novembre, l’Union Européenne a souligné qu’il est essentiel que les conditions d’élections pacifiques, inclusives et transparentes et le respect de l’État de droit soient assurés par les autorités et tous les acteurs politiques.
En Guinée équatoriale, la campagne pour le scrutin présidentiel ainsi que pour les élections législatives, sénatoriales et municipales qui auront lieu le 20 novembre, a été lancée le jeudi 3 novembre.
Le président Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, candidat à sa succession pour un 6ème mandat et membre du Parti démocratique de Guinée Equatoriale (PDGE) fort d’une coalition de quatorze partis politiques, défendra ses chances face à deux candidats : Andrès Esono Ondo, candidat de la Convergence pour la Démocratie Sociale (CPDS) et Buenaventura Monsuy Asumu, candidat du Parti de la Coalition Sociale démocrate (PCSD).
Juan CARLOS