Au pouvoir depuis 1979, le Président Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, 80 ans, n’a pas dit s’il sera candidat pour un nouveau mandat de 7 ans.
Initialement prévue au premier trimestre 2023, l’élection présidentielle en Guinée équatoriale aura plutôt lieu vers la fin de cette année, a-t-on appris de source officielle.
Selon une décision du Parlement datant du lundi 5 septembre, le vote par anticipation va se tenir en même temps que les élections législatives et municipales normalement prévues en novembre 2022. Les autorités n’ont toutefois pas avancé une date précise pour le scrutin.
« La décision de tenir toutes les élections en même temps est motivée par la volonté d’aider le gouvernement à faire face aux nombreuses obligations qui lui incombent à un moment où la crise économique frappe le monde en général et notre pays en particulier », a déclaré le Président Teodoro Obiang Nguema Mbasogo.
C’est la présidente du Sénat, Teresa Efua Asangono, qui a formellement remis au chef de l’État cette décision des élus.
Le Président Obiang Nguema Mbasogo, 80 ans, est au pouvoir depuis 1979, ce qui fait de lui le chef de l’État encore en vie qui est resté le plus longtemps au pouvoir.
Difficile de dire pour le moment s’il sera candidat pour un nouveau septennat ou s’il cédera la place à son fils, Teodoro Nguema Obiang Mangue, actuel vice président chargé de la défense et de la sécurité.
« Le financement de [plusieurs] élections allait avoir un impact sur la situation économique du pays », a souligné le Président.
Sur les 1,6 millions d’habitants que compte le pays, au total 427.661 électeurs se sont fait enrôler lors du recensement électoral du 11 au 23 juillet 2022.
Le parlement équato-guinéen est bicaméral: le Sénat compte 75 sièges dont 15 nommés par le chef de l’État; la Chambre des députés compte 100 sièges.
Le Parti Démocratique de Guinée Equatoriale (PDGE), au pouvoir, a scellé une coalition électorale avec 14 autres formations de l’opposition dite démocratique pour constituer la majorité présidentielle.
L’unique parti d’opposition toléré, Convergence pour la démocratie sociale (CPDS), va donc seul tenter d’en découdre avec la majorité présidentielle lors de ces échéances électorales.
Carlos MORRELO