En Guinée équatoriale, les manœuvres de harcèlement à l’encontre des étrangers demeurent monnaie courante, sous le régime du Président Teodoro Obiang Nguema Mbasogo. Ces derniers jours, des étrangers sont expulsés, d’autres, détenus sans inculpation, ni jugement à la prison de Bata. Leur détention fait suite à une opération de ratissage lancée par le Vice-Président Nguema Obiang Mangue.

Les expulsions ont majoritairement concerné des populations marginalisées, dont beaucoup vivaient depuis des années loin de tout accès à une eau propre, à des sanitaires, à des soins de santé adéquats et à l’éducation.

Ces expulsions forcées s’accompagnent souvent d ‘autres violations des droits fondamentaux des personnes garantis par la Charte africaine ; le recours à la force excessive, les arrestations arbitraires, les coups, les viols, les actes de torture, voire les homicides sont fréquents dans le pays. Dans certains cas, des armes à feu ont été utilisées, faisant au passage des blessés et des victimes.

La détention à durée indéterminée, la torture, les mauvais traitements et les menaces physiques sont autant de moyens couramment utilisés par les autorités de la Guinée Equatoriale. Ces manœuvres de harcèlement ont atteint un niveau record au cours de ces récentes périodes.

En raison du harcèlement constant dont ils sont victimes, les immigrés ont de plus en plus de mal à mener leurs activités, même pacifiques. Plusieurs observateurs restent également très préoccupés par les situations effroyables que traversent ces personnes.

Au même moment, les autorités de la Guinée Equatoriale, instruisent leur représentant en France, afin d’organiser une manifestation avec les africains de diverses nationalités pour soutenir la candidature du Président Nguema Obiang Mbasogo. Ceux-ci font parvenir une somme colossale à l’ambassadeur qui a son tour a distribué 200 euros à chaque participant. Du pur saupoudrage.

Outre les détentions arbitraires, assassinats et expulsions, la Guinée Equatoriale est aussi réputée pour sa xénophobie légendaire et son  acharnement contre les immigrés.

L’espoir de voir la situation en Guinée Equatoriale s’améliorer restera vain, si les restrictions et les intimidations demeurent impunies et si rien n’est entrepris pour prévenir d’autres violations.

Juan CARLOS

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