Une cinquantaine de délégations africaines, dont des Chefs d’Etat et des hauts fonctionnaires, participent à ce sommet à Washington, alors que l’administration Biden tente de démontrer son engagement envers le continent.
Sur le plan économique, l’un de principaux sujets abordés sera le sort réservé à l’Agoa. Ce programme, mis en place en 2000 et dont la liste des pays bénéficiaires est révisée tous les ans, facilite les exportations africaines vers les Etats-Unis pour soutenir le développement économique. Dans le cadre de cet accord, plus de 1.800 produits africains peuvent bénéficier de réductions de taxes à l’importation.
Ce programme, qui arrive à échéance en 2025, pourrait être optimisé lors de ce sommet pour tirer parti notamment de l’intégration croissante de l’Afrique. La réunion ministérielle de l’Agoa, qui sera organisée par la représentante américaine au commerce, Katherine Tai, avec les ministres du Commerce et des hauts fonctionnaires d’Afrique subsaharienne, suscite donc de grandes attentes.
Certains experts estiment que l’Afrique n’a pas exploré au maximum les opportunités offertes par ce programme et que les pays africains devraient profiter de ce sommet pour réaliser un accord commercial plus avantageux.
Distancé par la Chine sur le volume des investissements en Afrique, Washington espère ainsi contrer l’influence de Pékin sur le continent. Pour illustrer la percée chinoise, en 2020 seulement, Pékin a conclu des accords totalisant 735 milliards de dollars avec 623 entreprises, tandis que les Etats-Unis ont investi 22 milliards de dollars depuis 2019 avec seulement 80 entreprises. La Chine est également le premier créancier des pays africains.
Au-delà des initiatives commerciales et économiques, la sécurité occupera une bonne partie des discussions, notamment concernant le Sahel. La semaine dernière, la secrétaire américaine adjointe pour les Affaires africaines a réitéré l’engagement des Etats-Unis à relever les défis sécuritaires en Afrique de l’Ouest et au Sahel.
Là aussi, Washington fait face à un engagement constant de la Russie qui y a fortement augmenté sa présence, y compris en envoyant les mercenaires du groupe Wagner.
Pour terminer, les pays africains auront à cœur d’avoir un soutien appuyé des Etats-Unis pour que l’Afrique obtienne un siège, longtemps réclamé, au Conseil de sécurité de l’ONU. Joe Biden, qui soutient cette idée, devrait également appeler lors du sommet à ce que l’Union africaine soit formellement représentée au G20.
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