L’Union Européenne a mis à la disposition du Burkina Faso, une enveloppe de 15 millions d’euros pour soutenir le processus électoral, a-t-on appris mercredi, de source officielle.
S’exprimant mardi soir à Ouagadougou, à l’occasion de la fête de l’Europe, l’ambassadeur de l’Union européenne au Burkina, Monsieur Wolfram Vetter, a déclaré qu’en plus d’autres programmes, l’UE apporte son soutien financier à l’organisation des élections devant mettre fin à la Transition.
« Il y a une enveloppe de 15 millions d’euros (qui) est disponible pour soutenir le processus électoral prévu par la Transition et agréé avec la CEDEAO. D’autres options de soutien sont sur la table, y compris dans les secteurs de sécurité et de défense », a déclaré Wolfram Vetter assurant que les actions de l’Union européenne s’inscrivent pleinement dans les priorités de la Transition.
Les autorités burkinabè avaient réussi à avoir un « compromis dynamique » avec la communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) en ramenant la durée de la transition à 24 mois, à compter du 1er juillet 2022, au lieu de 36 mois.
Pour actualiser ce chronogramme et le ramener à 24 mois, le gouvernement avait mis en place un Comité technique composée des acteurs gouvernementaux, des représentants de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) et des représentants des composantes des partis politiques.
Ce chronogramme tient compte, entre autres, du taux de reconquête et de consolidation du territoire national, le taux de réinstallation des personnes déplacées internes et le taux de présence des services de l’Etat sur le territoire.
Pour la mise en œuvre des actions prioritaires de ce chronogramme de la transition, un montant de plus de 2 807 milliards F CFA (4,6 millions de dollars) est nécessaire, selon le gouvernement Burkinabè qui a souligné que la part des ressources propres du budget de l’Etat est de 61,15% du coût global, et le besoin de financement est de 38,85 % du coût global.
Mardi dernier, le Parlement burkinabè a adopté une nouvelle loi relative à la sécurité nationale. Le ministre de la Défense et des anciens Combattants, le colonel-major Kassoum Coulibaly, a fait savoir que cette loi fait suite aux recommandations du forum national sur la sécurité nationale, tenu en 2017.
Pour lui, la nouvelle loi prend en compte la nécessité de rompre avec la conception trop sectorielle et cloisonnée de la sécurité, pour s’inscrire dans une vision et une orientation stratégiques fondées sur une construction de l’action publique sur la base d’un processus participatif et inclusif.
Paul ANDRE