Quel bilan pour la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) après une décennie de mission dans le pays en termes de sécurisation et de protection de la population ? Les attentes du gouvernement malien ont-elles été atteintes ? Quid de la protection du peuple malien ?
La cérémonie de descente du drapeau de l’ONU à son quartier général, a officiellement mis fin à l’engagement des Nations unies contre le terrorisme au Mali depuis 2013. Selon l’organisation, plus de 180 membres ont été tués dans les attaques des groupes armés terroristes lors de cette mission.
Malgré les moyens financiers, matériels et tactiques dont disposait cette mission, elle n’a pas réussi à juguler la crise sécuritaire dans cet Etat du Sahel. Malgré sa présence, les groupes armés affiliés à Al-qaïda et au Daech ont même réussi à s’emparer de la partie nord du Mali, Kidal. A croire que la MINUSMA était là juste pour servir de renfort aux terroristes.
La reprise de Kidal par les forces armées maliennes après la fermeture des bases de la mission de l’ONU, conforte la thèse selon laquelle, l’ONU a plutôt aidé à l’enlisement de la situation sécuritaire au Mali jusqu’à ce que ses voisins soient touchés par le phénomène. Aujourd’hui ses missions dans les pays en conflits sont décriées et dénoncées. Burkina-Faso, Mali, RDC, Soudan, les gouvernements de ces pays ont ordonné le départ des troupes onusiennes de leur territoire.
L’ONU a failli à sa mission de maintien de la paix. Elle a plutôt provoqué un chaos dans le monde à cause des intérêts des Etats membres permanents, en témoigne le conflit israélo-palestinien. Quel avenir pour l’organisation créée au lendemain de la 2ème guerre mondiale, pour sécuriser le monde ?
Adjo Massan