Le président bissau-guinéen Umaro Sissoco Embalo se révèle ces derniers mois comme le tout puissant, l’homme fort du pays qui prend des décisions faisant fi des textes et lois qui régissent le pays. Dissolution du parlement à majorité de l’opposition et maintenant limogeage du premier ministre Geraldo Martins, une semaine après sa reconduction. Qu’est-ce qui fait courir Umaro Sissoco Embalo ?
Alors qu’il est considéré dans son propre parti (opposition) comme étant proche du président Sissoco après sa reconduction dans ses fonctions il y a quelques jours, Geraldo Martins a été limogé mercredi dernier par le président bissau-guinéen, sans qu’aucune raison n’est avancée.
Geraldo Martins est un responsable de la coalition de l’opposition qui avait remporté les élections législatives de juin autour du parti historique PAIGC, qui a conduit la lutte de libération du pays et a longtemps dominé la vie politique de la Guinée-Bissau. Ce pays de l’Afrique de l’ouest en proie à des troubles politiques depuis son indépendance.
Ce limogeage intervient après le coup de force constitutionnel perpétré par Embalo Sissoco à la suite de ce qu’il qualifie de tentative de coup d’Etat le 1er décembre dernier. Selon les informations, le « tout puissant » président Sissoco a donné l’ordre de disperser à coup de gaz lacrymogènes la semaine dernière, les députés de l’opposition ayant tenté de défier sa décision de dissoudre le parlement. Il a même fait objet de coup d’Etat à deux reprises.
Avec ses agissements, il risque de subir le sort de Mohamed Bazoum, et de blaise Compaoré. Il peut toujours courir, il ne fait juste que retarder l’échéance, la fin est proche. Jusqu’à quand va-t-il contenir le peuple bissau-guinéen au sein duquel la grogne monte ?
Adjo Massan