Le gouvernement nigérien sous le leadership du Chef de l’Etat, le Général Abdourahamane Tiani, a récemment mis fin à l’accord de coopération militaire entre Niamey et Washington. En mettant un terme à ce partenariat, les autorités dénoncent « l’attitude condescendante assortie des menaces, de représailles de la part de la cheffe de la délégation américaine vis à vis du gouvernement et du peuple nigérien ».
Le peuple nigérien dans cette lutte historique pour la reconquête de sa souveraineté, a salué cette décision du CNSP. Dans la foulée, le peuple d’Agadez demande le départ sans délai des militaires américains stationnés à la base 201 d’Agadez, qu’il juge « d’inutile ». Evidement, cette présence militaire américaine dans cette partie du Niger semble ne pas être dans l’intérêt du peuple nigérien mais plutôt celui de Washington.
Douze années de coopération, douze années de présence d’un millier de militaires, des avions de renseignement, des hélicoptères de manœuvre, des drones de surveillance et tout l’arsenal nécessaire pour lutter efficacement contre les groupes djihadistes, objectif de cette coopération d’ailleurs ; mais rien n’est fait. Alors, couper le pont avec cette coopération est la meilleure décision prise par les autorités de la transition. Et les américains devraient libérer cette base et se désengager du Niger.
C’est un nouveau bras de fer qui commence entre Niamey et Washington, à l’image de celui de la France. En tout cas, ce départ contraint de Niamey est un revers pour les Etats Unis, qui avaient fait semblant d’être conciliant avec les autorités nigériennes. Opposeront-ils un refus à la demande nigérienne comme ce fut le cas de la France ? La suite des évènements nous édifiera…
Adjo Massan