Le discours prononcé par le Chef de l’Etat, le Capitaine Ibrahim lors de la cérémonie officielle de montée des couleurs marquant l’exécution solennelle de l’hymne de la Confédération des États du Sahel (AES), s’est imposé comme un manifeste de résistance et d’espoir, à l’image de sa vision d’un Sahel souverain et uni.

Au regard des derniers évènements au sein de la Confédération, la recrudescence des attaques terroristes au Mali, les tentatives de déstabilisation du Faso et la récente sortie médiatique du Président nigérien, le Général Abdourahamane Tiani, le discours du Capitaine Ibrahim Traoré apparait comme une démarche stratégique et un profond engagement en faveur de l’unité des Etats membres de la Confédération.

L’unité entre le Burkina Faso, le Mali et le Niger difficile, mais indispensable, reste la solution pour les trois Etats pour faire face aux multiples défis (des dynamiques internes, de même que les interférences extérieures). Cette démarche politique du Président burkinabè empreint de caractère combatif, est un appel à la vigilance, au renforcement et à l’intensification des stratégies de lutte contre le terrorisme (guerre imposée par les impérialistes pour maintenir le Sahel dans une léthargie) et pour la souveraineté.

Mais, au-delà, le discours du Président burkinabè pose les jalons d’une doctrine souverainiste assumée basée sur une lecture réaliste des rapports internationaux. C’est un appel aux peuples africains à rompre avec toute forme de dépendance idéologique ou économique ; car l’Afrique ne pourra se relever que par elle-même, avec ses propres ressources, ses choix, et sa cohésion stratégique.

Adjo Massan

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