La visite du ministre malien de la Défense, le général de corps d’armée Sadio Camara, à Moscou, aux côtés de ses homologues du Burkina Faso et du Niger, marque une nouvelle étape décisive dans la consolidation du partenariat stratégique entre la Russie et la Confédération des États du Sahel (AES). Cette coopération, fondée sur une vision commune de souveraineté et de sécurité, s’inscrit dans une dynamique de lutte coordonnée contre le terrorisme qui menace la stabilité de la région.
A l’invitation du ministre russe de la Défense, cette rencontre illustre la vision du Capitaine Ibrahim Traoré, du Général d’Armée Assimi Goïta et du Général d’Armée Abdourahamane Tiani, de bâtir des alliances solides, indépendantes des anciennes tutelles, pour répondre efficacement aux défis sécuritaires. La séance de travail prévue vise à rationaliser les dispositifs militaires entre les deux parties, en cohérence avec les orientations stratégiques des chefs d’État de l’AES et du président Vladimir Poutine.
Au-delà des échanges techniques, cette coopération militaire incarne une rupture assumée avec les modèles d’assistance conditionnée. Elle repose sur le respect mutuel, la complémentarité des moyens et une vision partagée de la souveraineté régionale. En renforçant leurs capacités opérationnelles aux côtés de la Russie, les États de l’AES affirment leur détermination à reprendre le contrôle de leur sécurité et à éradiquer durablement les groupes terroristes.
A travers ce partenariat, l’AES se positionne désormais comme un acteur régional capable de redéfinir ses alliances en fonction de ses intérêts stratégiques. La coopération avec Moscou s’inscrit dans une logique de long terme, fondée sur la stabilité, la résilience et la refondation des États sahéliens.
Adjo Massan