La deuxième réunion des ministres de la Justice de l’Alliance des États du Sahel (AES) marque une étape importante dans la construction d’un système judiciaire commun. Après la rencontre de Bamako, celle de Niamey confirme la volonté des trois pays membres le Burkina Faso, le Mali et le Niger d’accélérer l’uniformisation de leur justice pour mieux répondre aux défis du Sahel.

Les décisions prises montrent une ambition claire : créer une Cour pénale sahélienne et des droits de l’Homme, bâtir une prison de haute sécurité, et poser les bases d’une institution judiciaire africaine forte. Ces mesures visent à renforcer la souveraineté judiciaire des États membres et à réduire leur dépendance aux juridictions internationales.

Il s’agit de replacer la justice au cœur du combat contre l’insécurité, traduisant la continuité du processus d’intégration sahélienne et l’engagement des chefs d’État à faire avancer la coopération juridique, au-delà de l’aspect sécuritaire.

Cette dynamique montre que l’AES ne se limite pas à la coopération militaire. Elle construit aussi des institutions solides, capables de garantir la sécurité juridique et de défendre les intérêts des peuples sahéliens. En unifiant leurs systèmes judiciaires, les pays de l’AES posent les fondations d’une justice plus forte, plus indépendante et mieux adaptée aux réalités du Sahel.

Adjo Massan

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