L’Alliance des États du Sahel (AES), née il y a deux ans, a rapidement montré qu’elle n’était pas une simple organisation régionale de plus. Sous le leadership des Présidents Assimi Goïta, Ibrahim Traoré et Abdourahamane Tiani, elle s’est imposée comme un symbole fort de souveraineté, de solidarité et de volonté politique. En seulement deux années, l’AES a posé des actes concrets qui traduisent une ambition claire : reprendre le contrôle de leur destin et bâtir un avenir fondé sur leurs propres choix.

Sur le plan économique, les résultats sont impressionnants. En modifiant les lois minières, en nationalisant les ressources stratégiques et en renégociant les contrats sur l’uranium, les États membres ont réussi à augmenter leurs revenus. Les chiffres de croissance en 2024 parlent d’eux-mêmes : près de 10 % pour le Niger, plus de 5 % pour le Burkina Faso et près de 4 % pour le Mali. Ces performances montrent que l’indépendance économique est possible quand les décisions sont prises localement et avec courage.

L’intégration régionale est aussi au cœur du projet. Le passeport biométrique commun, la suppression des frais de visa pour les Africains au Burkina Faso et le projet de monnaie unique renforcent les liens entre les peuples. La création de la Banque confédérale d’investissement et de développement (BCID AES) et l’instauration d’un tarif douanier pour les produits venant de l’extérieur montrent que l’AES est en train construire une économie forte et autonome.

Sur le plan juridique, la création de la Cour pénale sahélienne des droits de l’homme est une avancée majeure. Elle vise à garantir une justice indépendante et à protéger les droits fondamentaux, tout en résistant aux pressions extérieures. C’est un signal fort envoyé au monde : ces pays veulent bâtir un système juste, stable et respectueux des valeurs africaines.

L’AES a montré en deux ans qu’une autre voie est possible. Une voie fondée sur la coopération entre pays frères, sur la souveraineté et sur le développement interne. Le message est clair : les peuples du Sahel sont devenus acteurs de leur propre histoire. Et leur exemple commence à inspirer d’autres pays du continent. L’AES n’est plus seulement une alliance régionale, elle est devenue un symbole de renouveau africain.

Adjo Massan

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