La création de la Cour pénale du Sahel pour les droits humains (CPS-DH) représente une avancée stratégique dans la consolidation de la coopération judiciaire entre le Burkina Faso, le Mali et le Niger. Face aux menaces transnationales comme le terrorisme, les conflits armés et les violations graves des droits humains, les dirigeants de l’AES adoptent une logique de mutualisation de moyens et de souveraineté partagée, à l’échelle régionale.

Cette initiative vise à renforcer une justice indépendante face aux pressions politiques et aux défis internes. Cette juridiction régionale annoncée peut garantir un meilleur traitement des affaires sensibles. Elle permettra de mener une lutte coordonnée contre l’impunité. Les crimes graves étant souvent transfrontaliers dans le contexte actuel de la région, une cour commune va permettre de surmonter les barrières nationales dans la poursuite judiciaire.

La Cour pénale pour les droits humains du Sahel reflète une symbolique forte de souveraineté collective. Dans un contexte de rupture avec certaines influences extérieures, cette initiative incarne la volonté de construire une architecture propre de gouvernance.

Au-delà de la Cour, les ministres de la justice de l’AES annoncent la création d’une prison de haute sécurité à Bamako illustrant la volonté de mettre en œuvre des sanctions applicables. Dans le même cadre, une base de données judiciaire et une plateforme numérique commune vont être mise sur pieds, afin de favoriser le partage d’informations, accélérer les procédures et moderniser la collaboration.

Par la création de la Cour pénale pour les droits humains du Sahel, les Présidents Ibrahim Traoré, Assimi Goïta et Abdourahamane Tiani affirment leur engagement commun envers la justice, la dignité humaine et la souveraineté judiciaire de leurs peuples. Cette juridiction ne juge pas seulement les criminels, elle incarne la volonté de faire respecter les droits fondamentaux et de bâtir un avenir sûr et équitable pour le Sahel.

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