Lors du mini-sommet d’Addis Abeba sur la crise sécuritaire dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC) en marge du sommet de l’Union Africaine, le président congolais Félix Tshisekedi sans langue de bois, a dénoncé l’hypocrisie de ses homologues africains. « Nous ne pouvons pas nous appeler frères et en même temps se poignarder dans le dos et jeter la responsabilité aux étrangers non Africains », a dénoncé Felix Tshisekedi.

En réponse à son voisin rwandais Paul Kagame qui continue de nier toute implication de Kigali dans la crise sécuritaire au Nord-Kivu alors que des preuves relatives de son soutien aux rebelles du M23 sont au vu et au su de tous. Comment prétendre être pays frère de son voisin et l’agresser ?

Les dirigeants africains doivent bannir cette hypocrisie dont ils font preuve vis-à-vis de leurs voisins et construire une Afrique forte et unie dans laquelle les barrières n’existent plus. Poursuivant, Félix Tshisekedi fait remarquer que la rébellion armée dans l’est du Congo tuant des civils et « mettant à mal la biodiversité d’écosystème au parc de Virunga n’a pas été décidé à Washington, ni à Bruxelles, ni à Londres mais à Kigali ».

Et face à cela, le président congolais n’est plus tenté de construire un pont pour relier son pays à ses voisins mais plutôt, un mur pour protéger sa population à l’image du « mur de Berlin ».

Et la communauté internationale, l’ONU, Washington, Paris, l’Union Africaine, va-t-elle se contenter de dénoncer le massacre des civils congolais soutenu par Kigali ou appeler juste au retrait de l’armée rwandaise du territoire du Congo ? Son silence le rend coupable des exactions commises sur la population du Nord-Kivu même si le gouvernement congolais estime qu’elle n’est pas complice de la situation.

Essi Kodjo

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