Après un an de tensions, de mésententes qui ont refroidi les relations bilatérales entre la République du Niger et la République fédérale du Nigéria, suite au renversement du régime Mohamed Bazoum, les choses semblent aller dans le bon sens ces derniers jours. Un changement de paradigme, un retour aux bons sentiments est constaté entre les deux parties.
En effet, suite à une rencontre d’échanges à Niamey entre deux frères d’armes à savoir les Chefs d’Etat-Major général des armées et leurs délégations, le mercredi 28 dernier, des décisions responsables et encourageantes ont été prises par les deux parties. Le Niger et le Nigéria ont décidé de renouer et de consolider leurs liens, afin de mieux faire face aux défis communs que sont le terrorisme et la criminalité sous toutes ses formes.
Selon les informations, les deux pays frontaliers se sont accordés à renforcer leur coopération sécuritaire en reprenant notamment les opérations militaires conjointes ainsi que le partage des renseignements, en intensifiant la lutte contre la prolifération des armes légères et de petit calibre, renforçant la sécurité des frontières et soutenant les initiatives régionales et internationales visant à contrôler et à réduire leur dissémination.
Il est aussi prévu la création d’un groupe consultatif pour maintenir un dialogue permanent entre leurs deux armées. Une fois les modalités de coopération sécuritaire définies, les deux pays auront la possibilité de traquer les criminels de part et d’autres de leurs frontières communes. Une manière efficace de mieux contrer le terrorisme et le grand banditisme sur leurs territoires et dans la région Ouest africaine.
Comme quoi, après les querelles, place à la réconciliation afin de faire face à l’ennemi commun qui n’attend pas. C’est d’ailleurs ce qui est souhaité et recommandé pour les pays de l’espace Ouest africains en particulier, et d’Afrique en général face à la montée du terrorisme et de l’extrémisme violent. Raison pour laquelle certains africains expriment leur souhait de voir les autres pays voisins à ceux de l’AES, comme la Côte d’Ivoire et le Bénin emboiter le pas, afin d’éliminer les barrières artificielles qui entravent la lutte efficace contre le terrorisme.
Salif Oumarou