Le séjour du Président Ibrahim Traoré à Pô a été marqué par une rencontre avec les forces combattantes de la région du Centre-Sud au Camp Thomas-SANKARA. Chef suprême des Forces Armées Nationales, le Capitaine Ibrahim Traoré a adressé un message à la hauteur de la lutte engagée contre le terrorisme. « Nous mettons tout en œuvre pour que le combat reprenne une certaine intensité et anéantisse l’ennemi », a-t-il dit.
Cette déclaration du Président Traoré, n’est pas qu’une formule de plus dans cette guerre. Elle marque un tournant dans les ambitions militaires affichées par les autorités burkinabè : celle d’une reprise des hostilités à grande échelle, soutenue cette fois par un arsenal logistique et stratégique que le pouvoir entend assumer pleinement.
Faut-il le rappeler, le gouvernement a récemment accéléré l’équipement des Forces de défense et de sécurité (FDS), avec notamment l’acquisition de matériel lourd, de drones de surveillance et de combat, et l’intégration de nouveaux systèmes de communication tactique, le renforcement de la logistique militaire : véhicules blindés, munitions, appui aérien, ainsi que l’extension des capacités de transport et de ravitaillement dans les zones reculées. Des camps de formation des Volontaires pour la défense de la patrie (VDP) ont été multipliés, et leur armement progressivement professionnalisé.
Cette intensité nouvelle, évoquée par le président s’inscrit dans une phase plus agressive du conflit, portée par une volonté politique de fournir aux soldats burkinabè les moyens concrets d’aller au bout du combat. L’enjeu n’est plus simplement de résister, mais de vaincre, de libérer, de stabiliser pour enfin, assurer le retour de l’autorité de l’État sur l’ensemble du territoire national.
Adjo Massan