Après l’annonce du retrait du Burkina-Faso, du Mali et du Niger de la CEDEAO, l’organisation se dit prête pour une « solution négociée » à ce qu’elle qualifie « d’impasse politique ». L’Union Africaine quant à elle, se dit favorable pour un « dialogue fraternel loin de toutes les interférences étrangères ». Qu’est-ce qui fait courir ces deux organisations ? Pourquoi n’avaient-elles pas privilégié plutôt le dialogue fraternel ? Qu’auraient-elles à perdre après la sortie de l’AES du bloc ?

Beaucoup ! Les trois pays de l’AES représentent plus de la moitié de la CEDEAO et 15% de sa population. Selon les observateurs avisés, la CEDEAO a plus à perdre du retrait de l’AES. Les autres pays de membres ont plus besoin du Burkina-Faso, du Mali et du Niger que ces Etats d’eux à cette heure où le monde est devenu un village planétaire.

Certes, il y aura des conséquences pour les trois pays mais qui seront vite surmontées grâce aux nouveaux partenariats et à cette alliance qu’ils partagent, l’AES. Plus qu’un cadre l’Alliance des Etats du Sahel est une puissance économique et stratégique en devenir au sein de laquelle, l’intégration des peuples est assurée. Les autorités de cet espace travaillent à définir son architecture en mettant en œuvre des projets communs liés aux infrastructures routières et ferroviaires.

L’AES, de Ouagadougou à Bamako en passant par Niamey, c’est une nouvelle ère souveraineté totale et de prospérité économique.

Sadia Camara

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