Si les dirigeants des pays membres de l’AES sont passés des coups d’Etats consommés à la création effective de la Confédération de l’Alliance des Etats du Sahel (AES), c’est que les menacent et sanctions de la CEDEAO n’ont aucun impact sur la détermination et la vision de ces leaders révolutionnaires du Sahel.
Au départ, les sanctions et les menaces de l’organisation Ouest africaine, visaient à décourager et à affaiblir les renverseurs des régimes ‘’démocratiquement élus’’, afin de rétablir son ordre constitutionnel. La résistance et la détermination de ces leaders ont fait plier les dirigeants de la CEDEAO qui ont par la suite accepté les régimes de transition et annulé les sanctions illégitimes et inhumaines imposées à ces Etats.
Ce fut le tour de la décision des trois Etats du Sahel dirigés par des régimes militaires, de créer en septembre 2023, une Alliance, pour mieux faire face au terrorisme, un défi sécuritaire commun à ces pays. Une décision suivie de celle de la sortie de ces trois pays (Burkina Fao, Mali et Niger), en Janvier dernier, de l’organisation sous régionale, CEDEAO.
Ce qui a déplut les dirigeants de cette communauté Ouest africaine et leurs alliés qui ont immédiatement brandi des menaces liées à l’économie et à l’intégration des peuples, par la libre circulation des personnes et des biens de ces pays, dans l’espace CEDEAO. Malgré tout, les pays du Sahel ne se sont pas découragés. Ils ont maintenu leur vision, restant focalisé sur leurs objectifs.
Ceux de la création d’un espace commun pour des pays partageant les mêmes défis, afin de se mettre à l’abris des influences extérieures, et de se concentrer sur des actions devant leur permettre de sortir des crises sécuritaires, économiques. Des réflexions sont d’ailleurs en cours à Niamey, pour trouver des voies et moyens de répondre efficacement aux défis liés à la question de libre circulation et à l’intégration au sein de l’espace AES.
Sami Dago