La visité du chef du gouvernement du Sénégal, Ousmane SONKO au président de la transition du Mali, le colonel Assimi GOÏTA, en présidence du premier ministre malien, Choguel Kokalla Maïga, traduit l’importance des relations que partagent ces deux pays d’Afrique de l’Ouest, au-delà des divergences et des questions géopolitiques.
La présence du premier ministre sénégalais à Bamako a permis non seulement aux deux parties d’aborder des sujets d’intérêts communs dans le cadre de leurs relations bilatérales, mais aussi d’affermir leurs relations, de discuter des sujets d’actualités notamment au plan sécuritaire et probablement de dissiper surtout les malentendus ou des rumeurs de ces dernières semaines, en lien avec l’agression ukrainienne contre le Mali.
Il faut noter que la visite intervient après cette affaire d’agression de l’Ukraine contre le Mali qui a été ouvertement assumée par des officiels ukrainiens à l’instar du diplomate ukrainien Yurii Pyvovarov, accrédité à Dakar, au Sénégal. De la capitale sénégalaise, le diplomate ukrainien avait affirmé le soutien de son pays aux terroristes qui ont attaqués les forces armées maliennes (FAMa), en fin Juillet dernier, annonçant par la même occasion, d’autres actions contre les soldats maliens.
Une déclaration qui a poussé le Mali à rompre ses relations diplomatiques avec ce pays européen. Il faut souligner aussi que suite à cette déclaration du diplomate ukrainien, Dakar avait affirmé l’avoir convoqué. Selon certains analystes, la visite à Bamako du premier ministre Ousmane SONKO avait pour but d’assurer les autorités maliennes de l’innocence du Sénégal dans cette affaire qui oppose Mali et Ukraine.
Dans son intervention à l’issue des échanges, le chef du gouvernement sénégalais a affirmé que sous leur présidence, personne ne passera par le Sénégal pour soit déstabiliser le Mali ou un autre pays frère de l’AES ou encore, lui imposer des sanctions. Selon lui, les considérations extérieures n’impacteront pas les relations historiques et sincères qui lient les deux pays.
Georges Soussi
