« Nous appelons… toutes les parties à respecter leurs obligations en vertu du droit international humanitaire, y compris en s’abstenant de prendre pour cible des civils et des biens civils », avait commenté Seif Magango, le porte-parole du bureau des droits de l’homme de l’ONU, après l’attaque de Djibo.

Le gouvernement burkinabè a fermement protesté contre ce commentaire qui est de nature à ramener l’Etat burkinabè au même titre que les terroristes. Pour le ministre burkinabè délégué à la Coopération régionale Monsieur Karamoko Jean Marie Traoré, M. Magango ne peut pas faire une « assimilation entre les terroristes qui endeuillent le pays et un sujet de droit international ».

Quelle incongruité, cette réaction de cet organe des Nations unies qui se réclame, le porte flambeau des valeurs de droit de l’homme, d’humanisme et de dignité humaine ? L’Etat burkinabè ne peut en aucun cas, être comparé à ces criminels, a adressé le ministre à l’endroit de la représentante pays de cet organe de l’ONU, lors d’une convocation.

Invoquer le sujet de l’applicabilité du droit international humanitaire dans le contexte du Burkina Faso, relève d’une totale maladresse. Le « contexte de ce commentaire n’est pas favorable », a rappelé pour sa part, Edasso Rodrigue Bayala, le ministre en charge de la justice, s’adressant à madame Zeinab Hamza Diaby, la représentante pays du Haut-commissaire des Nations Unies aux Droits de l’Homme, accréditée auprès du Burkina Faso.

A préciser que ces deux ministres et celui de la sécurité ont convoqué la représentante pays du Haut-commissaire des Nations Unies aux Droits de l’Homme, pour lui signifier la désapprobation du gouvernement suite au commentaire du porte-parole de cet organe. Les ministres ont « invité le bureau des Nations Unies à plus d’égard et à accorder le moins d’espace possible aux terroristes ».

Baba Fall

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